Les aiguilles de Tortisse. C’est en ce lieu fabuleux que j’ai rêvé mettre l’anneau à ton doigt. C’est en ce lieu que j’imaginai sceller notre union, face à l’immensité, la beauté du rocher, et 2 vieux amoureux, merveilleux émerveillés.
Le 6 août 2018
Je partirai, je partirai,
De je ne sais où
Peut-être de Saint Etienne de Tinée
Je partirai tôt,
Dans la nuit
Je me dirigerai seul,
Vers les aiguilles de Tortisse.
Il fera nuit, il fait froid à cette heure là
Même au plus chaud de l’été,
Il faut attendre que le soleil passe de notre côté,
Pour se réchauffer.
Seul le mouvement me réchauffera,
Car il n’y aura pas tes bras.
Tu te souviens ?
Toi et moi ?
Je monterai là-haut, au col,
A cet endroit qui m’a fait rêver.
J’aurai une feuille de papier,
Et j’écrirai, notre histoire. Notre épilogue.
Et je t’attendrai. Et j’écrirai.
On s’est rencontré, Enfin, je ne sais pas si nous nous sommes vraiment rencontrés
Nous avons essayé de nous trouver, c’est certain.
J’ose espérer que ça a été le cas.
Existes-tu ? Est-ce que j’existe ?
Je ne sais pas.
Est-ce moi qui t’aie créée ?
Est-ce toi qui m’as permis d’exister ?
Est-ce que je t’ai révélée ?
Des réponses aux questions que je viendrai trouver, dans la Tinée.
Tu étais si belle.
Est-ce que tu viendras ?
Ou pas ?
Dieu seul le sait ?
Que vient faire Dieu dans cette histoire-là ?
Après-tout je t’ai créée, alors pourquoi pas celui-là ?
Tu as toujours été belle
Tu as toujours…
Tu m’as toujours rendu heureux,
Sauf quand tu m’as lâchée.
Et j’ai eu peur de te rencontrer,
Toi naissant de ma plume,
Moi de tes baisers.
Pouvons-nous encore exister,
En mêlant ton sang à mon encre séchée ?
Je partirai, j’irai là-haut te retrouver,
J’écrirai notre histoire,
Elle s’appellera : « Si tu m’aimes ne vient pas ».
Là-haut, il y aura des silences,
Il y aura nos silences.
Il y aura ton regard.
Il y aura tes mots.
Tu me diras ‘tout est beau ici’
Je tournerai mes yeux où tu me diras de regarder.
Là-haut il y aura ton parfum,
Et celui de l’immortelle.